04 JUILLET 1986

Mon ange,

Tu as tout juste quelques heures et je ne vois déjà plus ma vie sans toi, tu est le centre de mon univers dorénavant. J'ai décidée de t'écrire cette lettre tout simplement pour que tu sache qui tu est réellement, que ce que je peux ressentir à ce moment te soit retranscrit quand tu voudra enfin des réponses. C'est sûrement ce que font les mères qui veulent donner leur enfant à l'adoption, moi je le fait seulement car je sais qu'un jour tu me posera des question... Je ne serais peut-être pas assez forte pour y répondre de vive voix. Pour ton prénom, rien n'est encore sûr donc je vais t'appeler ma princesse pour le moment. Mon histoire a commencer il y a de cela vingt-trois ans, un jour de mars et mes parents m'ont dit avoir été très heureux de ma venue au monde. Ce sentiment est indescriptible et je le ressent en ce moment même en te regardant dormir dans ce petit berceau en plexiglace. Mon père est un simple petit artisan et ma mère est femme au foyer, il faut dire que s'occuper de cinq enfants ce n'est pas tout les jours facile. Je suis la dernière et seule fille, c'est peut-être pour cela que j'ai essayer de tout faire pour les rendre heureuse et cela même si j'ai profiter de ma jeunesse pleinement. Enfin, autant que l'on peux le faire avec quatre frères qui vous surveillent. Je m'égare un peu. Le plus important pour toi et de savoir tout de tes origines, c'est ce que je me suis promise dès que j'ai appris ton existence. Le début de ma relation avec ton père a été celle d'un patron envers son employée, même si j'ai vite remarquer que je ne le laissais pas tout à fait insensible. Mais je n'ai rien fait, enfin en premier lieu car il était marier et avait des enfants. Je ne voulais pas avoir l'étiquette de la femme qui brise une famille soit disant par amour et qui au bout du compte ne causait que des malheurs. Pourtant, je n'ai pas pu laisser ses sentiments de côté, ils étaient beaucoup trop fort et c'était la première fois que je ressentais cela au plus profond de moi. Au bout de quelques mois je suis tomber dans ses bras sans prendre en compte les conséquences. Tout a été beau et rose pendant près de deux ans, il m'avait même promis de quitter sa femme pour que l'on puisse se marier dès le divorces prononcer et je l'ai cru. Comme j'ai été naïve. J'espère que toi tu ne le sera pas et que les hommes comprendront que tu ne sera pas du genre à te lancer tête baisser dans une histoire qui n'en vaux pas le coup. Toutefois je ne peux pas complètement le regretter, parce que tu est là et que tu est ma plus grande réussite jusqu'ici. J'ai appris ma grossesse quelques jours avant qu'il n'apprenne sa nomination en tant que futur associer du cabinet dans lequel nous travaillons tout les deux. Il était vraiment très heureux de cette nouvelle, mais pas de celle que je lui ai faite. Pour lui tu n'étais que la preuve de son infidélité envers la femme qu'il avait promis d'aimer et de ne jamais tromper, il m'a donner de l'argent, espérant sûrement que je ferais le nécessaire. J'y est penser, je ne te le cacherais pas parce que je veux que notre relation ne soit pas baser sur des mensonges. Mais je n'ai pas eu assez de courage et je ne le regrette pas le moins du monde. Tu est mon soleil.

Ta maman qui t'aime.

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