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 Sujet: JAIME • smile like you mean it  Mer 23 Sep - 20:20 |
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Jaime Benny Brighton
 | « Check Your Passport »
Fille : [ ] | Garçon : [ x ]
Nom : Brighton
Précisez s'il s'agit du nom :
— de la mère [ ] — du père [ x ]
Prénom(s) : James « Jaime » Benny
Taille : [ 1 ] , [ 8 ][ 0 ] m
Né(e) le : [ 04/10/1991 ]
À : New York (États-Unis)
Nationalité : Américaine
Origine(s) : Américaine et française
Couleur des yeux : Bruns
Père : William Brighton — Avocat
Mère : Charlotte Fauré — Serveuse |
| « Et bien, pour la petite anecdote... » | ►
janvier 1991, manhattan (new york)
« IL FAUT QU’ON PARLE. »
Surpris, William Brighton, alors âgé de 20 ans, leva les yeux de son livre de droit, un sourcil arqué. Charlotte, sa petite amie, semblait en proie à une agitation qu’il n’avait encore jamais vue chez elle – enfin non, en fait, cela faisait plusieurs jours qu’elle semblait extrêmement nerveuse, et il était presque sûr qu’il allait enfin comprendre pourquoi.
Charlotte s’avança dans l’appartement de William. Elle avait eu énormément de chance en arrivant à New York : elle avait rencontré le jeune homme pendant une soirée organisée par l’université de New York, où elle avait été embauchée comme serveuse. Ils sont littéralement tombés sous le charme l’un de l’autre, et bientôt, la jeune française de 18 ans, n’ayant pas d’endroit où habiter, put emménager chez William. Depuis quelques mois, ils vivaient l’amour parfait, du moins, c’était ce que Charlotte pensait. Et son annonce allait bouleverser tout ce qu’ils avaient vécu.
« JE… JE SUIS ENCEINTE, WILL. »
Un long silence accueillit ses paroles. William écarquilla les yeux, incrédule. Enceinte ? Mais ils avaient toujours utilisé un préservatif… Comment était-ce possible ?!
« W… WILL ? »
« TU ES SÛRE DE CE QUE TU DIS ? »
« OUI… J’AI PASSÉ LE TEST PLUSIEURS FOIS. »
Interprétant l’absence de réaction énervée de la part de William comme un signe encourageant, elle poursuivit :
« C’EST SUPER, NON ? ON VA AVOIR UN PETIT BÉBÉ, TOI ET MOI ! »
« SU… SUPER ? TU RIGOLES ?! JE SUIS ÉTUDIANT, CHARLOTTE ! J’AI PAS LE TEMPS DE M’OCCUPER D’UNE FEMME ENCEINTE ET APRÈS D’UN GOSSE ! J’AI VINGT ANS, ET AUTRE CHOSE À FAIRE QUE DE JOUER LES PÈRES POULES… MON DIEU, COMMENT T’AS RÉUSSI À TOMBER ENCEINTE, J’Y CROIS PAS… »
William ne se calma pas, et la discussion augmentant progressivement en volume, chacun désirant convaincre l’autre. Mais William était intraitable : il ne voulait pas du bébé, et il ne voulait pas non plus de Charlotte si celle-ci n’avortait pas. La jeune femme, outrée, lui répondit qu’il était hors de question qu’elle tue son enfant – c’est ainsi que, moins d’une heure après son annonce, elle fut dehors, sans avoir un endroit où aller. Elle n’avait que quelques affaires, de très maigres économies qui lui suffiraient à peine pour se payer une petite chambre dans un quartier miteux de Brooklyn, sans parler de tous les frais et factures qui s’ensuivirent.
4 octobre 1991, brooklyn (new york)
James, dit Jaime Brighton naquit dans la nuit du 3 au 4 octobre 1991, après un accouchement épuisant. Charlotte regardait son bébé avec adoration, seule, dans sa petite chambre d’hôpital de Brooklyn. Elle n’avait pas prévenu William, qui lui avait dit ne plus jamais vouloir entendre parler d’elle. Non, elle avait préféré se débrouiller seule, du haut de ses 19 ans qu’elle avait atteints en juillet dernier. Elle ne savait pas comment elle se débrouillerait – elle n’avait pas d’argent pour élever Jaime, ne pouvait donc pas se permettre d’arrêter de travailler. Mais elle ne pouvait pas se résoudre à laisser son fils seul. Appeler ses parents pour leur demander de l’aide ? Plutôt mourir. Elle ne supporterait pas d’entendre leurs sermons, et puis surtout, elle craignait qu’ils lui ordonnent de donner son bébé à l’adoption et de revenir en France. Non, malgré la difficulté de sa situation, elle aimait New York, et par-dessus tout, elle aimait son fils. Elle était persuadée qu’elle y arriverait.
Jaime grandit donc dans le petit appartement de sa mère, en plein milieu d’un quartier peu recommandable de Brooklyn. Charlotte avait réussi à stabiliser un peu leur situation financière, et pouvait donc subvenir au besoin de son bambin, qui grandit en moins de temps qu’il ne fallut pour le dire. Il avait hérité des traits de son père, et Charlotte ne pouvait s’empêcher de sentir son cœur se briser à chaque fois qu’elle posait les yeux sur son fils – du haut de ses cinq ans, il lui rappelait avec une force incroyable William. Les mêmes yeux, la même forme du visage, les mêmes cheveux. Seul le caractère semblait différer – malgré son jeune âge, Jaime se montrait particulièrement renfermé. Pas antipathique, mais pas non plus du genre à vous aborder pour taper la discute avec vous. Non, il était un garçon charmant, mais pas bavard. Et ce alors que William avait toujours été un fêtard on ne peut plus ouvert aux autres, toujours entouré de dizaines de personnes. Mais cette différence ne suffisait pas à faire oublier la ressemblance physique à Charlotte. Et le chagrin d’amour qu’elle avait dû contenir au début de sa grossesse explosa alors – elle s’en voulait de ne plus pouvoir poser les yeux sur Jaime sans penser au père de celui-ci, mais ne pouvait pas s’empêcher de penser de plus en plus souvent à son ex-petit ami. La suite était plutôt prévisible : Charlotte sombra d’abord dans une dépression, puis dans l’alcool, et pour finir dans les médicaments et la drogue. Pas génial comme environnement pour un jeune enfant en plein apprentissage, me diriez-vous, et vous auriez entièrement raison. Jaime comprenait parfaitement que sa mère avait un problème, mais, en-dehors de se blottir contre elle et essuyer ses larmes de sa petite main, il ne pouvait rien faire. Il voyait bien qu’en plus d’être triste, sa mère n’était pas dans un état qu’on pourrait qualifier de normal – elle semblait absente, parfois même folle. Parfois elle hurlait au milieu de la nuit, prise d’une crise d’angoisse. Parfois, elle ne parlait pas de toute une journée.
Malgré tout, le petit garçon se transforma peu à peu en un adolescent, tant bien que mal. Il avait évolué, avait développé un charme semblable à celui de son père, sans pour autant s’être débarassé de son air renfermé et mystérieux. Charlotte, elle, était toujours en pleine dépression, accro à la moitié des substances addictives possibles et imaginables. Des fois, elle le serrait contre elle, s’excusant d’être une aussi mauvaise mère, pleurant toutes les larmes de son corps. Jaime n’avait d’autre choix que celui de la rassurer, de lui répondre qu’elle était une personne merveilleuse. Il l’aimait, cela ne faisait aucun doute. Il avait réussi à grandir normalement, et malgré le manque de moyens auquel ils étaient en proie depuis sa naissance, il n’avait jamais eu à se plaindre d’un quelconque manque, à part peut-être celui de sobriété de sa mère. Charlotte n’était pas une mauvaise mère, non. Elle était aimante, et présente. Mais elle n’était presque jamais dans son état normal, et cela compliquait considérablement les choses. Jusqu’à un jour…
31 octobre 2007, brooklyn (new york)
Ce soir-là, Jaime était rentré plus tard que prévu d’une soirée. L’adolescent, qui désormais avait perdu toute trace de l’enfant qu’il avait été, suscitait une sorte de fascination partout où il allait. Tout le monde voulait savoir qui il était réellement, et cela lui plaisait – oui, il aimait avoir l’attention, peut-être parce qu’il s’était senti trop seul pendant son enfance. Il était par conséquent invité à de nombreuses soirées, de part et d’autre de l’East River. Il s’abstenait cependant de trop boire ou fumer, l’image de sa mère lui revenant sans cesse en tête. Mais il compensait ces abstinences par d’autres conneries – il était dissipé, séchait régulièrement les cours, avait des notes loin d’êtres brillantes malgré qu’il soit clairement intelligent. Les seuls cours où il obtenait de bonnes notes étaient la littérature, car cela l’intéressait et parce qu’il lisait beaucoup, ainsi que le français qu’il avait appris depuis tout petit par Charlotte, qui voulait qu’il soit parfaitement bilingue et connaisse la langue de sa famille maternelle. Mais en-dehors de cela, il était vraiment loin d’être l’élève idéal.
Ce soir-là, donc, il tourna la clé dans la serrure de la porte d’entrée de son appartement aux alentours de deux heures du matin, et se retrouva nez à nez avec sa mère allongée au sol, en plein milieu du salon. Son pouls ne battait plus.
Une overdose. Les médecins l’avaient diagnostiquée en moins de temps qu’il n’en avait fallu pour le dire, vu la quantité énorme d’héroïne dans le sang de Charlotte. Jaime était là, seul, désemparé, en proie à une angoisse grandissante – malgré son état, sa mère avait toujours été là. Et maintenant… il était seul, n’avait plus personne sur qui compter. Il y avait son père, dont il partageait le nom de famille… mais il ne voulait même pas entendre parler de lui. Et lorsque celui-ci vint le chercher pour le convaincre de le suivre chez lui, Jaime lui hurla qu’il n’avait pas de père, et qu’il était trop tard pour avoir des sentiments paternels.
Finalement, ce furent les parents de Charlotte qui, après avoir eu vent de la situation, décidèrent de prendre en charge leur petit-fils. Enfin, prendre en charge, cela signifiait l’envoyer sur un bâteau pendant un an, en lui payant tout ce dont il avait besoin. C’est ainsi que Jaime se retrouva à bord de ce fameux navire qui faisait le tour du monde tout en faisant office de lycée.
2008, à bord du navire
Casé ? Qui y aurait cru ? Et pourtant, c’était bel et bien la vérité. Elle s’appelait Heather. Elle était sublime, drôle, et il l’adorait. Ils coulaient des jours heureux, à bord de ce bâteau qui n’en finissait pas de les faire voyager. Il avait l’impression qu’il serait prêt à tout pour elle, et pourtant… pourtant, il avait peur de briser son cœur comme il l’avait fait avec toutes les autres – et il savait que cette crainte n’était pas infondée. Il savait que cela finirait bien par arriver.
Mais il n’eut pas besoin de rompre avec elle. Elle le fit à sa place, le soir où, après une soirée pendant laquelle il l’avait aperçue danser un peu trop près d’un autre adolescent, ils s’étaient disputés dans la cabine de Heather. Jaime s’était emporté, et la gifle était partie avant qu’il ait pu s’en empêcher – d’abord stupéfaite, Heather vacilla avant de tomber au sol, se cognant la tête contre le coin du lit. En la voyant à terre, avec une plaie qui saignait sur le front, Jaime ne sut comment réagir, horrifié par ce qu’il avait fait.
« HEATHER ? HEATHER !!! »
« LAISSE-MOI, JAIME… C’EST TERMINÉ. PARS ! »
Il n’eut d’autre choix que celui d’obtempérer, et sortit, désemparé et inquiet. Il avait perdu sa petite amie, et au lieu d’être soulagé, il ressentit une douleur horrible, une douleur dont l’intensité n’avait été dépassée que lors de la mort de Charlotte.
Il tenta peu à peu de revenir à sa vie normal – c’est à dire, sexe, fête et débauche. Mais il n’allait pas mieux. Il voulait oublier Heather, et était prêt à tout pour y arriver.
Le problème, c’est qu’il l’aime.
► Jaime est très difficile à cerner. Il peut paraître adorable, tout comme on peut le trouver méprisable et infâme. Disons qu’il agit comme cela l’arrange, et que, par conséquent, il affiche la facette de sa personnalité qu’il a envie de montrer. Ne vous attendez pas à être au bout de vos surprises avec lui, c’est un conseil. Il sait user de son charme légendaire et ne s’en privera pas, peu importe ses motivations – que ce soit parce qu’il est en face de quelqu’un qui lui plait, ou parce qu’il veut obtenir quelque chose de son interlocuteur, ou plutôt, interlocutrice. Mais s’il n’a pas envie de faire d’effort, il n’en fera pas. Il peut alors se montrer hautement désagréable, froid, distant et antipathique. Si vous le cherchez, il peut même se révéler agressif, voire violent. Eh oui, c’est comme ça qu’il a perdu sa petite amie. Mais malgré ce que l’on peut dire de lui, il a un cœur. Il s’efforce simplement de le cacher, ayant trop souffert pour vouloir à nouveau vivre une expérience douloureuse. Sans doute est-ce là la raison pour laquelle il évite toujours de rester trop longtemps avec la même fille, ou de s’attacher à quelqu’un. Quand une de ses relations prend fin, c’est toujours lui qui coupe les ponts, sinon, il risque d’en souffrir. Sauf avec Heather, qui a pris les devants – c’est là que l’on peut découvrir à quel point il peut tenir à quelqu’un. Car oui, Jaime a, malgré tout, besoin de se sentir entouré, et lorsqu’il se fait des amis, ou lorsqu’il s’attache à quelqu’un, c’est rarement « de passage ». Lorsqu’il accorde sa confiance à quelqu’un, ce qui en soi est déjà quelque chose d’exceptionnel, il ne vous lâchera pas et sera toujours là pour vous. Mais il reste toujours maladroit avec les sentiments, préférant les ignorer, c’est pour cela qu’il fait régulièrement des gaffes de ce côté-là. Sinon, en général, vous le verrez rarement douter. Il apparaît toujours comme quelqu’un de décidé et de sûr de lui. Cela ne l’empêche pas d’être plein de doutes au fond de lui-même. Mais il préfère ignorer ses questionnements pour ne pas avoir une vie encore plus compliquée. Compliqué, c’est comme ça que l’on peut résumer le caractère de Jaime. |
Dernière édition par Jaime Brighton le Jeu 24 Sep - 17:10, édité 3 fois
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